La permaculture, pour un potager naturellement stable et diversifié !

permaculture

« Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? Comment osez-vous ! » Cet extrait du discours de Greta Thunberg sur les changements environnementaux à l’ONU en Septembre 2019, a eu un effet d’électrochoc sur de nombreuses personnes à travers le monde. Face aux difficultés et besoins urgents auxquels la planète fait face, il faudrait que chacun y donne du sien si on veut un véritable changement.

Ne vous dites pas qu’il faut absolument disposer de grands moyens pour contribuer à la sauvegarde de l’environnement. Vous pouvez le faire de votre propre terrain ou jardin avec un potager, grâce à ce concept innovant qu’est la permaculture. La permaculture n’est pourtant pas une nouveauté parce qu’elle existe depuis bientôt 40ans. Il convient dans le contexte actuel de le remettre au goût du jour.

La permaculture : un mini écosystème indépendant

Si vous la pratiquez pour vous-même, vous aurez l’assurance d’avoir une certaine autonomie. En effet, vous n’aurez qu’à aller dans votre cour pour cueillir les aliments que vous voudrez consommer. Et adieu le gâchis alimentaire puisque ce que vous ne cueillerez pas continuera de mûrir doucement. Par ailleurs, dans ce type d’agriculture permanente (origine du terme permaculture), rien ne se perd et tout se transforme. Le recyclage est alors fortement recommandé. Par exemple, la transformation des excréments d’animaux, ainsi que des denrées inutilisables ou pourries en engrais. Ou encore la transformation de contenants dont on ne sait quoi faire en pots. Certains ont même imaginé un système de stockage d’un maximum d’eau non seulement pour arroser, mais pour attirer les insectes.

Assure-vous également de diversifier au maximum votre potager. Une véritable permaculture exige qu’il ne peut en fait y avoir de stabilité sans diversité. Plus votre potager contient de cultures, plus il y aura également d’insectes dont la présence est nécessaire au développement des plantes. Vous l’aurez compris, l’objectif est de donner vier à une sorte de mini écosystème autosuffisant et diversifié.

Le potager pourra alors prospérer presque tout seul et suivant son propre équilibre, à l’exemple de la nature.

La permaculture à l’opposé de la culture industrielle

La permaculture peut également se pratiquer en ville. Oui c’est tout à fait possible. Il n’est pas obligatoire d’être à la campagne pour pouvoir se construire un potager bio. Vous pouvez très bien le faire à partir de votre balcon en y aménageant un petit espace. Veuillez juste à ce que cet espace puisse lui procurer un maximum de chances de survie, suivant la saison qu’il fait. Par exemple durant la saison de pluie, il faudrait que le potager puisse être atteint par l’eau, et lorsqu’il fait trop chaud il faudrait un coin plutôt à l’ombre, etc. Observez et renseignez-vous sur les conditions de vie de chaque plante.

Le but premier étant d’éviter tout gaspillage autant que faire se peut, il semble que cette philosophie va de pair avec la loi française n° 2016-138 du 11 février 2016 relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Elle s’adresse cependant aux distributeurs du secteur alimentaire, et donc dans notre cas à une permaculture mais à grande échelle. Est-ce possible ou même réalisable de la pratiquer à des fins commerciales à une si grande échelle ? Les doutes sont permis. Ce n’est pourtant pas interdit mais il ne faut pas perdre de vue les objectifs précités, au risque de donner lieu à une culture industrielle et ce n’est pas ce que nous prônons.